Pensez-y en arrivant à destination : le premier Européen à avoir fait le voyage jusqu’aux Bahamas fut Christophe Colomb. Après neuf semaines de mer, l’explorateur fit en effet ses premiers pas dans le Nouveau Monde sur la plage de San Salvador, l’une des 700 îles et îlots qui composent cet archipel caribéen. Depuis, ce royaume (malgré son indépendance, prononcée en 1973, Elisabeth II en est toujours la monarque) a bien changé. Terre de tourisme, fief de la Finance internationale, il est moderne et bien plus accueillant qu’il ne le fut pour le Génois. Quelques pas dans Nassau, sa capitale, connue pour ses adresses gourmandes et festives, ou à New Paradise, l’île rêvée des fashionistas, avec ses innombrables boutiques en duty free, suffisent pour s’en convaincre.
Pour autant, si l’on vient du monde entier pour visiter cette partie du monde, ce n’est pas tant pour y faire du shopping et profiter de tout le confort moderne. Non, ce qui attire, c’est la beauté sauvage des plages et le spectacle grandiose de la vie marine. Avec des kilomètres de sable blanc ou rose, à l’ombre des cocotiers, des lagons aux eaux turquoise, idéalement tiédies par le Gulf Stream, des requins inoffensifs, des raies majestueuses et des dauphins joueurs, les Bahamas ont le goût du paradis pour qui l’aime iodé !
On profite d’autant mieux de cette féerie balnéaire que nombres d’îles parmi les plus remarquables de l’archipel, restent préservées des grandes foules. C’est encore plus vrai quand on loue un bateau ou s’attache les services d’un skipper. On peut alors jeter l’ancre dans des criques aussi somptueuses que désertes, ou bien encore collectionner un à un les joyaux bahamiens. On approche les flamants roses d’Inagua, les requins marteaux de Bimini, les cochons nageurs de Big Major Cay, dans l’archipel des Exuma. On passe sur le Glass Window Bridge, un pont de roche naturel qui sépare les eaux marine de l’Atlantique et celles, turquoise, de la baie d’Eleuthera. Et bien sûr, on plonge, avec masque et tuba ou sa bouteille sur le dos, en quête d’une faune marine d’une rare richesse, dans la grande barrière de corail d’Andros ou dans le Dean’s Blue Hole de Long Island, un gouffre marin de 30 mètres de diamètre et de 200 mètres de profondeur.